1. To Be InRed 4:01
  2. Facelift InRed 5:20
  3. Wendy's Party InRed 3:59
  4. Loster InRed 5:34
  5. Individuality InRed 4:13
  6. Lazy Mountain InRed 3:48
  7. Double, Double, Do InRed 4:55

photo : ©Benoit Fatou

Des lignes claires mais électriques se développent dans un paysage nocturne. Surprenante, cette impression de voyager d’un univers à l’autre, d’être emmené par des sonorités changeantes, mais c’est bien une seule et même musique qui offre ces sensations. Excitante, exaltante, parfois subtilement angoissante, mais toujours agréable. La musique d’InRed. Post-punk, new-wave ? Oui, entre autres… On croise des visages familiers, ceux de David Bowie ou des Talking Heads. Des chansons aventureuses et cérébrales, mais aussi entraînantes, syncopées et dansantes. Et chacun trouvera sûrement ses propres résonances, on pourra par exemple penser aux Breeders, pour la liberté, l’affranchissement des règles. Mais, passées les références, c’est bien l’identité propre d’une œuvre, son caractère unique, qui touchent le cœur et l’esprit. Voici donc JUST ABOUT ANYTHING IS POSSIBLEle premier album d’InRed.

Le groupe, mené par le chanteur anglais Pat Griffiths, est né en 2013 à Paris, avec Guillaume Tirard à la basse. Le guitariste Stéphane Meunier, le batteur François Accart et la claviériste-chanteuse Anne Lisbet Tollånes rejoignent l’aventure. S’ensuivent de nombreux concerts, et si InRed impressionne tant dès son premier album, c’est que le groupe a donné vie à ses chansons en public, avant de rentrer en studio les graver sur bandes.

Et les concerts, justement, sont un élément essentiel pour ces musiciens. Si l’on peut employer aussi le qualificatif d’art-rock en écoutant leur disque, cela est confirmé en les voyant sur scène : dramaturgie et charme, sur un groove solide. Pat Griffiths, cheveux en bataille mais long manteau impeccablement coupé, chante avec la gouaille de l’Est londonien, arpente la scène avec intensité, s’accroupit, se redresse, se recroqueville ou étend les bras, tête vers le ciel… Mais pas d’esbroufe chez InRed, pas d’inutile théâtralité : c’est bien la musique qui tient le premier rôle. Et l’on regarde alors aussi Guillaume Tirard et Stéphane Meunier, calmes et avenants, développer avec assurance leurs multiples sonorités, sur les rythmes tour à tour souples et tendus de François Accart. Et au milieu de ces sons et images qui défilent et se déploient, Anne Lisbet Tollånes instille la fantaisie de son clavier et la palette féminine de son chant.

Au cours du disque ou de leurs concerts, et souvent même avec une seule chanson, InRed nous emmène ainsi dans son survol des plaines et des reliefs du rock, nous laissant, à nous, le plaisir d’imaginer les rives où mène ce voyage.

Nicolas Casanova.

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photo : ©Benoit Fatou

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